QUE DIT AMALIA HIDAYAT CONCERNANT SES EXPÉRIENCES D'ALLER ÉTUDIER EN FRANCE ?

Mahasiswa

Amalia Lailadevita Hidayat, un alumni de l'Université Paris Diderot. Une lauréate de la bourse de Ministère de Finance d'Indonésie, LPDP en 2016 qui a choisi le parcours Linguistique, Théorique et Expérimentale.

Que dit-elle concernant ses expériences d'aller étudier en France ?

1. Quelles sont, selon vous, les différences entre le système d’enseignement supérieur indonésien et français ?

Il y a quelques différences que l’on doit impérativement connaitre avant de continuer ses études en France. D’abord, il y a la durée de la licence. En France, la licence est une formation qui se prépare en trois ans, tandis qu’en Indonésie elle se fait en quatre ans (il n’y a aucune différence de durée pour le master). Ensuite, les années universitaires de licence et master (L1, L2, L3, M1, M2) ne forment pas une réelle unité. C'est-à-dire que vous pouvez suivre une L1 dans une université et poursuivre en L2 dans une autre université. Vous pouvez changer d’établissement si vous trouvez un programme plus intéressant dans une autre université. Cependant, le système nous oblige à redoubler l’année si on ne réussit pas les examens. Par exemple, si vos notes sont inférieures à la moyenne en L1, vous ne pouvez pas continuer en L2, il faut recommencer la L1. Une autre différence est le dossier final. En Indonésie, la seule méthode pour mesurer la réussite est le mémoire de recherche, mais en France, cela peut également être un rapport de stage, c’est plus varié. Pour finir, il y a le système de notation. Les français notent sur 20 et n’aiment pas donner des notes maximales ! N’espérez pas avoir 85 ou plus. En France, il faut être content d’avoir 15 !

 

2. Quels sont les points positifs et négatifs de cette expérience en France ?

Cette expérience nous oblige à travailler très sérieusement et à apprendre à nous adapter à des systèmes différents. Cela enrichit beaucoup nos compétences et nos connaissances, mais je trouve que le système de redoublement est compliqué. Les étudiants qui redoublent doivent préparer une année supplémentaire et donc avoir le financement nécessaire.

 

3. Quels conseils donneriez-vous aux étudiants de votre pays désireux de venir étudier en France ?

D’abord, il faut avoir un bon niveau de français si vos cours sont en français. La plupart des professeurs ne tolère pas notre  inaptitude à parler et écrire correctement en français. De plus, les français ne parlent pas anglais, ou bien très peu, parler français est donc indispensable pour la vie quotidienne. Pour réussir ses études, il faut beaucoup lire et travailler en groupe, les professeurs donnent beaucoup de travaux sur des livres ou des articles. Se faire des amis français est important car ils peuvent aussi vous aider à corriger vos dossiers avant de les rendre au professeur.